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La synchronisation des cerveaux 2/2
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Qu’est donc le Flow d’équipe ?

Tout travail d’équipe permet d’atteindre cet état, que ce soit en entreprise, dans le cadre d’une compétition sportive, d’une performance musicale, théâtrale ou au sein d’une même famille.

En d’autres termes, le flow d’équipe se définit comme « l’expérience optimale de coopération que peuvent connaître les membres d’une équipe lorsque leurs actions coopératives sont fluides, synergiques, plaisantes et qu’elles donnent à chacun l’impression de ne faire qu’un avec l’équipe », selon les travaux de Charles Walker de 2010.

Récemment, une équipe internationale de chercheurs dirigée par Mohammad Shehata,2021, professeur associé à l’Université de technologie de Toyohashi (Japon), pense avoir découvert les états neuronaux propres à ce flow d’équipe, et il semble que ceux-ci diffèrent à la fois des états de flow que nous expérimentons en tant qu’individus, et des états neuronaux généralement associés à l’interaction sociale. L’étude a été publiée dans la revue eNeuro.

« Dans le cas d’un flow individuel, le cerveau bloque les stimuli externes sans rapport avec la tâche. Dans le cas d’une équipe, le cerveau continue de bloquer les stimuli externes, à l’exception des informations relatives à l’état de fluidité du ou des coéquipier(s). Par conséquent, les cerveaux de l’équipe commencent à se synchroniser davantage. Ce qui était vraiment fascinant dans le flow d’équipe, c’est que l’activité neuronale des participants semblait se synchroniser. Lorsque les participants effectuaient la tâche en tant qu’unité, leurs cerveaux s’alignaient mutuellement dans leurs oscillations neuronales (activité bêta et gamma), créant un « état hypercognitif entre les membres de l’équipe ».

Une puissance d’ondes bêta-gamma plus élevée au niveau du cortex temporal moyen gauche (L-MTC) se révèle être une signature neuronale unique au flow d’équipe. A, topographies des fréquences bêta et gamma (13-120 Hz). C, Analyse spectrale de la puissance normalisée calculée à partir de la moyenne des quatre canaux dans la zone temporale gauche. © Shehata, M., et al. (2021)

Nous voilà donc à la fin de cette explication sur la réalité de la synchronisation des cerveaux.

Nous pouvons enfin dormir sur nos deux oreilles de cartésiens car nos neuroscientifiques peuvent jour après jour nourrir de réponses nos questionnements et nous rassurer sur notre lendemain car par le passé nous avions des repères culturels et péremptoires, absolus et notre avenir se comble de nouvelles pistes de réflexions, de nouveaux angles de vue, de nouvelles perspectives. Alors pourquoi ne pas revenir au présent et tester la synchronisation de nos cerveaux ?

Jean-François PAOLI, Formateur Santé Sport Stress, http://paoli-academy.com/articles www.Paoli- Academy.com